Les élites parisiennes ont un jour décidé que la maison individuelle était condamnable et donc condamnée. Celle-ci gâcherait de l’espace. Elle serait anti-écologique et donc tout est fait pour en réduire la construction. La loi créant le Zéro artificialisation net (ZAN), c’est-à-dire la loi climat et résilience, a grandement contribué à cela.
Elle vise à interdire, ou au moins renchérir le prix du terrain constructible, c’est-à-dire, de fait, à empêcher les classes moyennes d’accéder à la propriété.
De même les Français savent-ils que le prêt à taux zéro, si utile en ces périodes de taux d’intérêt élevés, est interdit pour l’achat d’une maison individuelle. Le problème, c’est que nos compatriotes, en particulier dans l’Ouest, et en particulier en Bretagne, sont singulièrement attachés à la maison individuelle. Le covid a accentué cette demande. Les familles aspirent pour elles-mêmes, pour leurs enfants, à cet espace de liberté et de tranquillité, à cet espace protégé.
Et si, une fois de plus, le peuple avait raison contre les pseudo élites si promptes à nous imposer des modèles qu’elles ne respectent d’ailleurs pas ? Si une fois de plus, l’attachement populaire à la propriété d’une maison individuelle n’était pas une solution finalement très écologique ?
Ainsi, n’est-il pas plus facile de poser un récupérateur d’eau de pluie dans sa propre maison plutôt que d’attendre l’accord d’un conseil syndical ou d’un bailleur social dans un immeuble.
N’est-ce pas la même chose pour la pose de bornes de recharge destinées aux véhicules hybrides ou électriques que l’on peut plus facilement installer dans le garage qui jouxte la maison ?
N’est-ce pas la même chose encore pour la pose de pompes à chaleur dont le président de la République lui-même s’est fait le promoteur ? Idem pour les panneaux photovoltaïques, le choix de matériaux naturels d’isolation, les performances écologiques des modes de chauffage ou l’assainissement individuel modernisé et efficace.
« N’ayons pas peur de conjuguer responsabilité, propriété et environnement en donnant de la possibilité à nos concitoyens d’accéder à la propriété d’une maison. »
Je n’évoque même pas le petit jardin qui permet de produire ses légumes dans un circuit qui ne peut pas être plus court.
Le propriétaire d’une maison individuelle est par nature plus concerné que le locataire en logement collectif par les adaptations nécessaires de son logement, d’abord parce qu’il s’agit de son propre budget, ensuite parce qu’il est question de la valeur de son bien. Être propriétaire de son logement, c’est en être responsable.
S’il faut compter sur le logement collectif, il faudra attendre que tous les co-propriétaires se mettent d’accord ou que les bailleurs sociaux accèdent à des fonds que ni l’État, ni les collectivités ne semblent plus en mesure de fournir.
Hélas, vu des métropoles - mais tout le monde ne vit pas dans les métropoles - il n’y aurait pas de salut en dehors du logement collectif.
La propriété de la maison individuelle est pourtant sans doute la voie la plus efficace pour mettre en œuvre les technologies les plus adaptées pour décarboner, préserver la biodiversité et faire un bon usage de nos ressources.
La propriété de sa maison est enfin la meilleure garantie de sécurité pour les familles, garantie d’avoir un toit, garantie de ne pas porter le lourd fardeau d’un loyer élevé au moment de sa retraite.
Alors, n’ayons pas peur de conjuguer responsabilité, propriété et environnement en donnant la possibilité à nos concitoyens d’accéder à la propriété d’une maison pour y faire vivre et grandir leur famille.
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