Le nombre d’exploitations agricoles a baissé de 23,5% en 10 ans notamment en raison de la disparition de milliers d’élevages. La pyramide des âges des chefs exploitants nous indique que 35% d’entre eux ont plus de 55 ans ce qui rend la problématique de la transmission ô combien importante afin de préserver l’agriculture bretonne. Cet enjeu est d’autant plus crucial que 30% des exploitants de plus de 60 ans n’ont pas connaissance de l’avenir de leurs terres.
« La Région nous propose d’engager une politique en dehors de la réalité économique. Si les fermes s’agrandissent, c’est pour pouvoir être rentables constate la conseillère régionale Véronique Méheust. L’élue costarmoricaine ajoute que « concentrer les transmissions uniquement vers les productions bio c’est prendre un risque de « mettre tous ses œufs dans le même panier ». Véronique Méheust ajoute que « la priorité doit être, avant toute chose, d’agir pour que les agriculteurs puissent dégager un revenu rémunérateur de leur production ».
L’élue du groupe Hissons la Bretagne déplore « l’ambition régionale d’assurer une autosuffisance alimentaire à la simple échelle régionale. Les événements récents ont démontré qu’il faut raisonner, à minima, à l’échelle de la France et de l’Europe ».
Isabelle Le Callennec, Présidente du groupe Hissons haut la Bretagne au Conseil régional de Bretagne souhaite un véritable volontarisme politique pour « produire plus et tout en produisant mieux ». « L’inflation des intrants (matières premières, engrais) et une baisse des prix de vente notamment dans l’élevage mettent à mal notre agriculture. Il est urgent de soutenir financièrement les agriculteurs et de prendre des dispositions pour remédier aux perturbations du marché. Sans ce soutien, les perspectives d’avenir n’inciteront pas les repreneurs conscients de la réalité économique. Sortons du dogme pour sauver notre agriculture ».
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