Accédant à notre demande, comme pour les pêcheurs, des scientifiques ont été auditionnés aujourd’hui dans le cadre de l’intercommission du Conseil régional sur le parc éolien en Baie de Saint-Brieuc. Nous avons été étonnés de la présence d’Ailes marines, filiale de la multinationale espagnole Iberdrola qui avait pourtant déjà été auditionnés. « Si les auditions deviennent contradictoires, il aurait été intéressant de confronter les arguments des pêcheurs et des scientifiques » avance Isabelle Le Callennec qui s’interroge sur la composition même du conseil scientifique et « l’indépendance » des bureaux d’études retenus par Ailes Marines. Il a été même dit par l’ancien Président du conseil scientifique « qu’il y a un manque de vision globale du projet et une inégalité de connaissance des membres ».
Les élus du groupe « Hissons Haut la Bretagne » retiennent que de nombreuses questions demeurent sans réponse : quelle prise en compte des avis défavorables et recommandations du Conseil scientifique ? Quelle réponse sur la soixantaine de dérogations au code de l’environnement. Qui aura accès aux données scientifiques collectées ?
Stéphane de Sallier Dupin constate qu’il a été présenté aux élus la façon dont les mesures seront effectuées tout au long des travaux et regrette qu’aucune étude avec des projections présentant différents scenarii quant à l’état écologique de la baie à l’issue des travaux n’a été présentée.
Suite à cette présentation, la conseillère régionale Véronique Méheust conclut que « le parc éolien de la Baie de Saint-Brieuc sera finalement un laboratoire pour connaître plus tard les impacts d’un parc éolien. Comme les pêcheurs, c’est justement ce que nous redoutions. Nous aurions voulu des résultats avant la construction de ce projet. »
Enfin, Isabelle Le Callennec regrette les conditions désastreuses de cette audition. Les scientifiques avaient trop peu de temps pour s’exprimer alors que des inquiétudes sur la ressource halieutique et les oiseaux demeurent.
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