Le Contrat de Plan État Région est en quelque sorte un traité entre la Bretagne et la France pour les 6 prochaines années. La Bretagne étant unique et ne ressemblant à aucune autre région, il doit prendre en compte par nature les quatre marqueurs spécifiques à notre région : sa périphéricité au bout de l’Europe, sa culture, sa réalité économique plus particulièrement agricole et sa vocation maritime.
Aujourd’hui, l’Etat nous propose un document dans lequel le volet mobilité sera remis à plus tard. Donc rien sur notre caractère périphérique.
Idem concernant les langues régionales en nous ramenant à une convention que nous n’avons pas et qui semble bloquée auprès du Ministre de l’Education nationale. Donc rien sur la culture.
Notre économie dont l’un des secteurs majeurs, la production agricole et l’industrie agro alimentaire, est au cœur d’évolutions qui doivent être prises en compte. Donc rien encore alors que l’élevage s’avère fortement menacé.
Enfin, de par notre géographie, nous avons une singularité maritime (et sommes la première région pour la pêche). Si nous avons apporté notre soutien au Président Chesnais Girard dans ses négociations avec le Premier ministre, nous ne pouvons-nous réjouir des 20 millions d’euros annoncés : seuls 13 millions sont réellement des nouveaux crédits et « force est de constater que les besoins sont nettement supérieurs, à en croire les acteurs rencontrés au cours de la campagne des régionales » précise Isabelle Le Callennec. Dans l’attente d’un chiffrage précis demandé à l’exécutif régional, nous ne pouvons d’ores et déjà pas nous satisfaire de seulement 3 millions d’euros pour les criées ou de 2,25 millions d’euros pour requalifier les friches portuaires » avance Stéphane de Sallier Dupin, Président de la Commission des finances.
Les quatre « marqueurs bretons » n’étant pas manifestement pas pris en compte, le Groupe Hissons haut la Bretagne invite le Président de la Région à poursuivre les négociations avec l’État en insistant sur la nécessaire différenciation.
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