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Le maire, « maillon essentiel de la sécurité »

  • Stéphane Roudaut
  • 15 juil.
  • 2 min de lecture

Stéphane Roudaut évoque son rôle de maire (Gouesnou), primordial pour la sécurité au niveau local, et défend une police municipale armée.


Le maire ? Assurément le premier acteur de la sécurité ! La sécurité est « la » préoccupation majeure des Français comme le révèlent deux enquêtes récentes (*). Et ils ont raison de s’en inquiéter. La délinquance se décomplexe, la criminalité comme le narcotrafic prospèrent. Pourtant, certains élus par leur inaction ou leurs propos cautionnent cela. Tant au niveau national que local, un discours prend de l’ampleur, celui de l’angélisme et de l’inaction. Pour eux, il faudrait démanteler la vidéoprotection, désarmer voire dissoudre les polices municipales. Ben voyons ! Ces postures sont dévastatrices. Elles reflètent une insouciance béate voire la marque d’alliés objectifs, de complicité de la délinquance et de la criminalité. Refuser d’agir alors que la loi fait du maire le premier acteur local de la sécurité, c’est laisser l’anarchie prospérer. C’est accepter les trafics, les zones de non-droit et cette forme d’esclavagisme moderne.

 

Maire depuis quasi douze ans, je souhaite rétablir un certain nombre de vérités et inviter chacun à prendre de la hauteur. Le maire est tout d’abord un maillon essentiel de la sécurité. Prétendre l’inverse est un mensonge. Autorité de police administrative, il possède des pouvoirs de police générale qu’il exerce sous le contrôle du préfet pour assurer l’ordre public. Il est également officier de police judiciaire sous l’autorité du procureur de la République. Il ne peut s’en désintéresser, cela constituerait un refus d’obstacle. Et comme tout bon artisan, il doit s’équiper d’outils pour mener à bien les missions qui lui sont confiées par la loi. En l’espèce, une police municipale équipée et un réseau de vidéoprotection.

 

Il faut par ailleurs cesser de confondre les prérogatives de l’État et des communes en matière de sécurité, de faire croire que le national a vocation à se substituer au municipal, ou inversement. La gendarmerie et la police nationale luttent contre la criminalité et la délinquance, maintiennent l’ordre et mènent les instructions judiciaires. La police municipale, elle, se concentre sur la prévention, la proximité, le lien avec les commerces, les écoles et les habitants. Si elle a un rôle d’autorité, elle ne peut le faire que si elle est comprise et acceptée. Mais face à une réalité de terrain plus dangereuse, elle doit être armée. Pour protéger nos concitoyens mais également les agents eux-mêmes. Il convient aussi de rechercher une plus fine complémentarité d’action pour assurer un continuum de sécurité. C’est d’une part, redéfinir en fonction des situations locales le cadre de coopération entre police municipale et forces nationales. C’est également le cas avec la justice, via la procédure de rappel à l’ordre. C’est enfin la coopération entre communes, avec la mutualisation de moyens et la mise en commun d’effectifs.

 

Enfin, renforcer les prérogatives des policiers municipaux est une nécessité. Le projet de loi examiné à la rentrée apporte un bon début de réponse avec notamment la possibilité de prononcer directement des amendes forfaitaires. Et je milite aussi à un renforcement de leurs pouvoirs en matière d’atteintes à l’environnement, sujet insuffisamment pris en compte. Du bon sens, du dialogue, du volontarisme : c’est main dans la main, « en synergie » que nous aboutirons à une sécurité publique efficace.


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