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Crise du logement

En janvier, les maires invitent les habitants de leur commune à leurs traditionnelles cérémonies des vœux. Le point commun des discours des édiles en ce dé but 2024 : le logement.

En cause : l'inflation, les coûts de construction, le niveau des taux de crédits, le renchérissement du prix du foncier (merci le ZAN 0 et pour certains territoires, la non éligibilité au Prêt â taux zéro.


Si le gouvernement n'opère pas un virage â 180 degrés, nous allons nous enfoncer dans la crise et le secteur du bâtiment va connaître de lourdes difficultés. C'est déjà le cas.

Ce n'est pas faute d'alerter : nous avons besoin de règles nationales législatives, réglementaires ou fiscales, réellement incitatives, qui favorisent la production, la rénovation et la remise sur le marché de biens aujourd'hui vacants. Nous devons pouvoir jouer sur tous les leviers pour provoquer un choc de l'offre, favoriser les  parcours résidentiels et accentuer la rotation.


Dès à présent, pour tenter d'enrayer la crise et relancer l'accession â la propriété, totalement grippée, il apparaît urgent de généraliser le Prêt â taux zéro â tous les territoires volontaires.


Aujourd'hui, une première liste de communes a été publiée (une trentaine en Bretagne), qui changent de zonage et accèdent au PTZ. Un premier pas timide... et très orienté. En effet, il est possible d'en bénéficier pour l'achat d'un appartement et non d'une maison, ce qui reste pourtant le rêve d'une majorité des jeunes ménages.


Par ailleurs, l'annonce de la fin du Pinel -et du Pinel breton -,ne peut se concevoir qu'à condition qu'il soit remplacé par un dispositif d'incitation fiscale â destination des investisseurs particuliers qui recherchent un placement dans la pierre.

Les régions attractives, ce qui est le cas de la Bretagne, pour assurer la mobilité professionnelle et géographique des salariés, ont besoin de ce type de produits.

La préoccupation des élus locaux, c'est aussi la rénovation énergétique des logements et la remise sur le marché des logements vacants, avec, â la clé, de l'activité pour les entreprises du bâtiment et des carnets de commandes qui se remplissent.


Les aides existent (MaPrimRénov', Ma PrimAda pt) mais il faut encore en simplifier l'accès, sécuriser financièrement et techniquement les opérations, lutter contre le développement des abus et escroqueries â la rénovation.

Quant aux meublés de tourisme, la législation doit évoluer. C'est un nouvel équilibre qu'il faut trouver entre la location de meublés de tourisme, la location de meublés longue durée et la location longue durée d'un non meublé. Aujourd'hui, il est moins risqué pour un propriétaire de louer son bien en meublé touristique. Faisons davantage connaître le dispositif fiscale d'Action logement, qui vise â faciliter l'accès au logement des locataires et â sécuriser les bailleurs en se portant garant, gratuitement, pour couvrir les risques d'impayés de loyer et de dégradations locatives.

Une loi sur le logement et un débat sur la décentralisation ont été annoncés. Le gouvernement nous doit une stratégie nationale en faveur de l'habitat avec des règles simples, efficaces et les financements incitatifs qui vont avec. Il serait également bien inspiré d'accepter plus de décentralisation et laisser la capacité d'adaptation a ux territoires, librement organisés pour agir et faire. L'enjeu est tel que la nomination d'un ministre du Logement, entièrement dédié, ne serait pas un luxe !

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